lundi 26 février 2007

BLUEBLUESKAI

Partage illimité mais on a rien pour vous !
ASSERTION(S)/////////////////////////////////

Le temps est sublime bien évidemment.
Are you open mon amour ?
Je t’invite à me suivre, bien loin de l’Hortus Delicarium. Petite leçon d’histologie végétale : dissection des parenchymes chlorophylliens, perforation des parois pecto-cellulosiques minces. Xylème et phloème, cellules mortes de lignine imprégnée contre tissus criblés. Circulation verticalisée. Wah t’es vachement impressionné là non ? Super embranchement taxinomique des rangs infraspécifiques, botanique appliquée. Nomenclature : terminaisons et suffixes, typification, imputation et attribution. Visite hyper classe : ordre, famille, tribu… (genre)…espèce, race, variété ? Alors…
Plantae > Magnoliophyta > Magnoliopsida > Rosales >
Hydrangeaceae !
Les conditions sont à présent réunies, nous défions _l’ombre d’un sourire ourlant nos lèvres_ cet horrible massif d’hortensias. Un dernier regard méprisant jeté sur ces ridicules fleurs dragéifiées et nous dérivons cyanogène.
Écarte grand ton larynx mon cœur, je te nourrirai de ces pétales toxiques.
Choisis ta couleur, ta douleur : vomissements, douleurs abdominales, angoisse… Paralysé par la pluralité des possibilités contradictoires tu te déréalises : sensation d’engourdissement, frissons et bouffées de chaleur.
Angoisse de morcellement… Tu te diffuses en bouillonnements ataxiques désordonnés, pseudo tremblements à l’amorce d’un syndrome cérébelleux cinétique. Dyschronométrie de tes battements, élargissement inévitable de ton polygone de sustentation majoré par des émotions toujours plus fortes.
Tu sonnes occlusif rythme saccadique, débit altéré, conséquence de l’incoordination des différents muscles intéressés dans la phonation. Donc nous résumons : bleu pour les filles, rose pour les garçons. Sensation rotatoire nauséeuse, perception faussée du mouvement, divergence vision/organe vestibulaire, forte accélération linéaire. Tu as le vertige, la nuque grasse/humide écrasée dans les fleurs. Notre peau vire cerise résultat des congestions capillaires, nos souffles raccourcissent en dyspnée.
Nous sommes en phase, tu vois c’était possible.
Sur la même longueur d’onde… une histoire de crêtes (coq ?) apparemment, de période, de fréquence, de distance et de mécanique ondulatoire
(là c’est clair on assure…).
Takhys kardia.
Je tachycardise, tu tachycardises, il/elle, nous tachycardisons, vous, ils/elles…
Plus de 80 battements par minute, le débit cardiaque s’envole. Ventricule plein/ventricule vide, le volume d’éjection systolique multiplié par la fréquence cardiaque semble improbable…
Nos cellules nœud sinusal se dépolarisent en arythmie. La mesure se décale, le nerf vague n’y peut déjà plus rien. Deux minutes d’une forte poussée d’adrénaline puis néant. Lipothémie, raréfaction dioxygène, douleur aiguë.
Tu plantes tes ongles arasés entre les pavés pour te retenir mais la mousse te glisse sous les doigts flapping tremor, tirage intercostal : les tissus mous de nos cages thoraciques sont comme aspirés vers l’intérieur à chaque inspiration.
Fortes pressions négatives nous respirons contre. Red/ox bleu ciel.
Tout n’est plus que tachisme niais.
De longs filaments blancs envahissent rapidement le ciel : balayage californien, cirrus uncinus, sunlight effet flash, bain de lumière.Cristaux glacés, eau surfondue symptomatique d’une instabilité des hautes couches troposphériques. Il fait un soleil maaagnifique. Nos haleines exhalent un violent parfum d’amande amère, signe que l’intoxication est bien réelle. Ça a lieu. Perte de conscience. Collapsus. Mais tu n’as pas souhaité t’arrêter, tu voulais pousser la visite un peu plus loin. Qu’importe. Les opportunités sont nombreuses, je saurais trouver le moyen de te satisfaire. Les baies de chèvrefeuille par exemple…